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mardi 13 octobre 2020

Retour sur l'exposition "Passion Japon" de François Jeker


Ecourtée en mars 2020 pour cause de pandémie, l'exposition "Passion Japon" de François Jeker a pu se tenir du 11 au 20 septembre dernier. Le peintre, passionné par la culture japonaise depuis son enfance, nous a fait part du bilan de cette expo avec de magnifiques photos que nous sommes très heureux de vous partager !


« Mon exposition au Corps de Garde à Colmar en mars avait été écourtée pour cause de COVID.
Elle avait été organisée par le CEEJA, sous le Haut Patronage du Consulat Général du Japon à Strasbourg, avec le soutien du Conseil Départemental du Haut-Rhin et de la Ville de Colmar.
Le CEEJA m’a donc proposé un « rattrapage » du 11 au 20 septembre.
Le premier objectif était de montrer les toiles et photographies de Land’Art que je projette d’exposer l’année prochaine dans le cadre de la « Saison de la France au Japon ».
Le second objectif était de rendre un hommage appuyé à Itsuki YANAÏ qui nous a quitté il y a 11 ans maintenant.
Le troisième objectif était de faire converger di érentes formes d’art lors d’une performance artistique : Denise LACH devait calligraphier un extrait d’un poème de Louis SCHITTLY sur l’une de mes toiles, je devais apposer une dorure sur cette toile, Auguste VONVILLE devait réciter le poème et Hideaki TSUJI devait accompagner le tout au shamisen.
Takeshi SEYA, l’un des théoriciens des arts japonais, disait « Tous les artistes gravissent la même montagne, plus ils s’approchent du sommet, plus s’estompent les di érences entre les di érentes formes d’art ».
Malheureusement, compte tenu de la pandémie, cette performance n’a pas pu avoir lieu comme prévu : c’est donc en comité très restreint que Denise LACH et moi-même avons o cié.
Ces 8 jours d’exposition ont attiré 256 personnes, soit au total des deux expositions 532 personnes.
La peinture, telle que je la pratique, est un travail solitaire de longue haleine. Le doute est présent en permanence.
Cette rencontre avec le public a été très revigorante pour moi et m’a motivé à persévérer.
Tout cela n’aurait pas été possible sans la participation active du CEEJA, d’Olivier BECHT, Président du CEEJA et Député du Haut-Rhin, de Virginie FERMAUD, Directrice et de Ghada MOUANNES, Responsable de projets. Un grand merci à eux.
Je voudrais aussi remercier chaleureusement quatre personnes, qui, malgré leur emploi du temps chargé, ont tenu à venir visiter l’exposition, ont montré un intérêt tout particulier à mon travail, ont écouté avec une patiente atten- tion mes explications.
Il s’agit de Brigitte KLINKERT, Ministre déléguée à l’insertion, Vice-Présidente du Conseil Départemental du Haut-Rhin, de Takeshi AKAMATSU, Consul général du Japon à Strasbourg, Ambassadeur auprès du Conseil de l’Europe, du Consul Yasunori ITO, d’André KLEIN, Président d’honneur du CEEJA : c’est grâce à lui et M. TOMINAGA que j’avais pu faire ma toute première exposition personnelle d’envergure au Japon en 1995».
François JEKER




mercredi 25 mars 2020

Expo à Colmar : Japon Passion


Japon Passion

François Jeker

En pensant à Itsuki


Exposition de peintures, céramiques et photos de Land’art au Corps de Garde, à Colmar

Sous le haut patronage du Consulat général du Japon à Strasbourg. Une exposition de trois semaines au mois de mars, écourtée d'une semaine par les mesures de confinement dues au covid-19.




François Jeker, artiste protéiforme du bonsaï, exposait, au mois de mars 2020, 21 toiles qu'il projette de présenter l’année prochaine au Japon, dans le cadre de l’année de la France. Il exposait aussi des céramiques, des photos de land’art, des suiseki et une toile d’Itsuki Yanaï, peintre japonais installé à Colmar : c’était l’occasion de lui rendre hommage, onze années après sa disparition.
L’exposition a accueilli 276 visiteurs en 10 jours.

 




Hommage à Itsuki Yanaï,
peintre japonais installé à Colmar,
décédé il y a onze ans


Livre d’or

Les visiteurs se sont largement exprimés sur le livre d’or, dans de nombreuses langues : népalais, arménien, arabe, espagnol, anglais, allemand et bien sûr français. Extraits :

« Félicitations pour ce travail remarquable, qui vous invite avec humilité à une communion à la nature. C’est juste magnifique ! »

« La nature nous inspire tant et tant... Ce serait bien si nous pouvions seulement ouvrir les yeux à la beauté de ce monde que nous dégradons avec frénésie. »

« Tout simplement superbe. Maîtrise technique exceptionnelle et créativité incroyable. Un voyage dépaysant. »

« Subtilité, force et poésie : de merveilleux ingrédients pour rendre la vie plus belle. »

« Nous vivons sur un volcan, et regardons rochers et fleurs. »

« La pierre qui semble figée prend vie ici. Un jaillissement de vie. »

« Le minéral vibre et vit. Superbe. Lumineux. »








 

















 Il était prévu que François Jeker crée une toile sur place pendant les trois semaines de l’exposition. Malheureusement l’exposition a dû fermer ses portes prématurément.




Voici l'évolution de la toile au cours des dix premiers jours de l'exposition, avant que celle-ci ne ferme pour cause de covid-19.


 













Le travail va continuer tranquillement dans son atelier et la toile sera terminée lors de l’exposition prévue en septembre au Corps de Garde, à Colmar, lors d’une performance artistique : l’artiste y apposera la dernière couche d’or 23 carats, Denise Lach, artiste calligraphe, y calligraphiera trois vers extraits d’un poème de Louis Schittly. Auguste Vonville récitera les vers en entier tandis que Hideaki Tsuji jouera du shamisen.

Donc, rendez-vous en septembre, sains et saufs...

Lieu : Corps de Garde
17, Place de la Cathédrale
68000 Colmar

jeudi 27 février 2020

[EXPO] Exposition « Passion Japon » par François Jeker du 4 au 22 mars à Colmar (68)


Exposition de peintures, céramiques et photos de Land'Art


Le CEEJA organise une exposition du travail de François JEKER, passionné du Japon.
Il avait réalisé sa première grande exposition de peintures et photographies au Japon en 1995, au Sogetsu Keikan à Tokyo. Son travail avait été  sélectionné par Hiroshi Teshigahara, maître d’Ikebana, peintre, collectionneur d’art, cinéaste (son film « Femme des sables » avait été primé à Cannes en 1964), créateur de décors d’opéras.
François JEKER projette de montrer l’évolution de son travail au Japon en 2021, dans le cadre de l’année de la France.

L’exposition de Colmar présente en avant première une partie des toiles, céramiques, photographies de Land’art qu’il souhaite exposer au pays du soleil levant.

Pourquoi vouloir exposer au Japon ?
François JEKER est passionné par la culture japonaise depuis l’âge de 12 ans. Il avait découvert cette nation à travers des magazines édités à l’occasion des Jeux olympiques de Tokyo.
La culture japonaise a profondément marqué son travail artistique, en particulier :
le rapport à la nature ; la religion shinto considère que l’homme n’est qu’un tout petit élément de la nature, fragile, vivant d’interactions fines avec elle. En occident, nous pensons souvent être le centre et les propriétaires de la nature le rapport au temps : le Japonais se reconnaît dans l’éphémère. Il construisait ses maisons, mais aussi ses palais en bois et en papier
le rapport au beau : le Japonais admire la beauté simple, âpre, sobre, par exemple d’un vieil objet patiné par le temps.

Exposer au Japon est donc pour François JEKER une façon de remercier et d’honorer ce pays qui a tant nourri sa démarche.
I
l va profiter aussi de l’occasion pour rendre hommage à son ami Itsuki YANAI, venu en 1978 à Colmar pour faire une copie du Retable de Grünewald.
Itsuki est décédé en 2009 en laissant derrière lui une œuvre remarquable.

Le vernissage aura lieu le vendredi 6 mars à 19h.

François JEKER va être présent en permanence au Corps de Garde, du mercredi au dimanche de 13h à 18h pour créer sur place une toile en trois semaines.

Le dimanche 22 mars à 16h, il va se livrer à une performance artistique avec Denise LACH, calligraphe de renommée internationale.



Infos pratiques 

Exposition « Passion Japon »
Sous le Haut Patronage du Consulat Général du Japon à Strasbourg

Du 4 au 22 mars 2020
Corps de Garde,
17 place de la Cathédrale
68000 Colmar

mercredi 30 octobre 2019

Un certificat d'honneur japonais pour François Jeker / A Japanese certificate of honor for François Jeker





Le 23 juillet 2019, KONO Taro, Ministre des Affaires Etrangères du Japon, attribuait à François JEKER un certificat d'honneur pour sa contribution à la diffusion de la culture japonaise.
Le 16 octobre, SATO Takamasa, Consul du Japon à Strasbourg et Ambassadeur auprès du Conseil de l'Europe, remettait officiellement à François JEKER ce certificat en présence d'une cinquantaine d’invités.

On July 23, 2019, KONO Taro, Minister of Foreign Affairs of Japan, awarded François JEKER a certificate of honor for his contribution to the dissemination of Japanese culture.
On October 16th, SATO Takamasa, Japanese Consul in Strasbourg and Ambassador to the Council of Europe, officially handed François JEKER this certificate in the presence of some fifty guests.

vendredi 16 septembre 2016

Lumineuses fractures : une exposition de François Jeker à Mulhouse

François Jeker, artiste connu du bonsaï, expose des peintures, des céramiques et des photos de land'art à la Cour des Chaînes, à Mulhouse, du 3 au 18 novembre 2016.




 D’après les puristes, une oeuvre d’art devrait parler d’elle même et tenter de l’expliquer serait un aveu de faiblesse. Ils ont peut-être raison, mais du coup, ils excluent du monde de l’art une importante frange du public qui ne demande qu’à s’y familiariser. A commencer par les enfants.
L’artiste a un devoir de pédagogie pour rendre l’art accessible au plus grand nombre.
Mais c’est un exercice difficile.
Pourquoi ? L’artiste, même s’il croit avoir une intention claire, homogène, structurée, ne peut être conscient que d’une infime partie de ce qu’il raconte dans son travail. Il y a aussi la barrière du langage. Appliquer des mots sur une réalité complexe, contradictoire et très intime, c’est enfermer,
caricaturer, déformer et peut-être même mentir. La moins mauvaise solution pour expliquer une démarche, c’est de donner quelques pièces du puzzle, non pas de la partie centrale de l’image, mais de la périphérie. Le pouvoir évocateur de ces quelques pièces pourront suggérer des pistes, sans montrer le coeur du coeur de cette images.
Alors voilà quelques uns de ces éléments périphériques et anecdotiques.

Le Japon
• D’après la pensée shintô, la vieille religion autochtone, l’homme n’est qu’un petit élément d’un grand tout, la nature.
Un élément fragile, dépendant, vivant d’interactions très fines avec la nature.
Ainsi, pratiquer l’art du bonsaï, c’est d’abord apprendre à se plier avec bonheur aux contraintes que nous impose la nature (à commencer par celle du temps qui passe), à se laisser guider par l’arbre, à se mettre à son service en toute humilité. D’autant que nous ne sommes jamais propriétaires d’un
bonsaï, nous n’en sommes que les dépositaires transitoires. Quand nous ne serons plus là, il continuera à vivre ailleurs, caressé par d’autres mains. En occident, nous pensons (pensions ?) au contraire être le centre et les propriétaires de l’univers. C’est ce que nous suggère la Genèse. Nous pouvons donc user et abuser de la nature sans vergogne.
Picasso disait « La nature est notre ennemie, il faut la violer»…
Les jardins de Le Nôtre, à Versailles, avec ses alignements géométriques rigoureux et symétriques, ne sont qu’une façon d’affirmer la domination de l’homme sur la nature. Celle-ci nous rappelle en permanence que c’est bien
prétentieux.
• Dans le jardin japonais, en particulier le « Kare san sui », le jardin sec, le concept global, le choix et la forme des végétaux, leur agencement avec les pierres et du gravier donnent une impression de naturel. Pourtant, çà et là, nous allons trouver des bordures en pierre, des pas japonais rigoureusement carrés ou rectangulaires qui symbolisent l’homme qui cherche à vivre en harmonie avec la nature.
• Le kintsugi, « jointure en or » en japonais, est une technique utilisée pour réparer des poteries anciennes de valeur. Lorsqu’il manque des tessons, ils sont remplacés par de l’or massif.
Tout cela pour dire que l’or n’a pas d’importance, et que ce qui a de la valeur, c’est la poterie ancienne, brute, patinée par le temps, d’une beauté âpre.
En Équateur aussi, les chamans faisaient une offrande symbolique à la nature en déposant de l’or sur des roches ou au pied d’arbres remarquables.

Quiberon
Les falaises de Quiberon (en Bretagne) sont d’une beauté époustouflante. Une véritable dentelle de pierre sculptée par les vagues, la tempête, le vent, le gel. La nature nous démontre sa créativité souvent plus vaste que celle des humains, nous prouve sa puissance.
La roche, du granit, n’a pas résisté à l’usure du temps et aux intempéries. La roche la plus dure est paradoxalement éphémère, elle aussi.

Plein et vide
La notion de plein et de vide est fondamentale dans la peinture chinoise, coréenne et japonaise. Les Japonais disent « Ce n’est pas la rose qui est belle, c’est le vide qui est autour » ou « La beauté réside là où il n’y a rien ».
Voilà qui peut paraître bien exotique à nos yeux. Pourtant, il suffit de regarder les oeuvres du Caravage ou de Rembrandt : les vides immenses de la pénombre mettent en lumière les petites parties les plus signifiantes de la toile.

La nouveauté
Nous idolâtrons la nouveauté. « Tout beau, tout neuf » La nouveauté pour la nouveauté n’est-elle pas une impasse ? « La nouveauté est une vieille histoire ». En art surtout.
Il suffit d’aller à Lascaux, à la grotte Chauvet ou au Musée des arts premiers pour se mettre face à l’évidence. Le concept de nouveauté est bien illusoire.
Bien sûr, aujourd’hui, nous bénéficions de techniques nouvelles, mais ce ne sont que des moyens. Sur le fond, rien ne change, tout a été dit ou fait. Ne nous faut-il pas privilégier la singularité d’une oeuvre, plutôt que son caractère « novateur » ? Au Japon, des artistes contemporains utilisent les mêmes pinceaux, le même papier, la même encre qu’au début du 16e siècle. Et créent chacun une oeuvre contemporaine originale, unique et sincère.

Le métier
Nous avons parfois tendance à nous pencher davantage sur la démarche d’un artiste que sur le résultat de son travail. Certains, à l’extrême de ce raisonnement, dénigrent le métier. Le métier, la maîtrise technique, sont pourtant indispensables. D’abord par politesse pour le spectateur dès lors que l’artiste
a la prétention de montrer. Ensuite, pour qu’il n’y ait pas de déformation due à la maladresse, entre l’idée initiale et l’oeuvre finale.

Avec ces quelques éléments du puzzle, chacun pourra reconstituer sa propre image, qui sera tout aussi légitime que celle de l’artiste. Elle ne lui appartient plus dès lors qu’il a signé son travail.
A ce moment là, c’est le spectateur qui détient la vérité de ce qu’il décèle dans l’oeuvre.
François Jeker

Le parcours et le propos de l'artiste
François Jeker a étudié à l’école des Beaux-arts de Mulhouse, dans les années 70, pendant 7 ans.
Il a exposé pour la première fois ses toiles et photographies au Japon, en 1995, d’abord à Nagoya avec M. ITO, artiste peintre spécialisé dans la représentation des pivoines et des arbres, ensuite dans le Sogetsu Keikan à Tokyo : son travail avait été sélectionné par Hiroshi TESHIGAHARA, réalisateur de cinéma, maître d’Ikebana et collectionneur d’art.
Il a ensuite participé à différentes expositions collectives avec son ami Itsuki YANAÏ au Japon, puis avec d’autres artistes en Europe. Dans les dernières années, il s’est concentré sur trois types d’expression : la peinture, la céramique et le Land’art. Si les techniques diffèrent, les thèmes sont toujours les mêmes : la place de l’homme dans la nature, le rapport au temps.
Les peintures sont réalisées à l’acrylique, avec des rehauts à feuille d’or, un jeu entre vernis mats et brillants.

Pour une série de toiles, il a collaboré avec Denise LACH, calligraphe de renom international, auteure de plusieurs ouvrages publiés en trois langues.

Lorsqu’il rencontre une belle roche lors de ses voyages autour du globe, il fait un cadeau symbolique
à la nature en apposant des couches d’or de différents carats. L’or reste en place, il n’emporte que la photo.
Les céramiques ont été crées lors d’une résidence à l’IEAC, Institut Européen des Arts Céramiques
de Guebwiller. Passionné par l’art du bonsaï, il a écrit plusieurs ouvrages sur ce thème et circule dans le monde entier pour y donner des ateliers et conférences.
Il est le concepteur de l’exposition Bonsai Euro Top 30 dans le cadre des Folies’flore au Parc Expo à Mulhouse.

Cour des Chaînes
15 Rue des Franciscains, 68100 Mulhouse, France