mardi 14 avril 2020

En confinement, Sami Amdouni fait des pots, et ils sont beaux !





En confinement, Sami Amdouni prend le temps de s'adonner à ses passions, la céramique, entre autres. Dans le numéro 106 d'Esprit Bonsaï, fin mai, il vous montrera comment faire un daiza, et partagera sa passion de l'origami.


Auteur : Sami Amdouni

En cette période de confinement qui semble un peu hors du temps, je suis en télétravail.
J’ai l’impression de travailler beaucoup plus que lorsque je suis au bureau, mais en même temps, j’ai le temps de m’occuper de mes arbres ou de faire de la poterie.
Finalement, je pense que je vis bien le confinement, et j’ai même réussi à trouver un équilibre entre mes passions.

Je vais partager avec vous le travail que je réalise en ce moment pour un grand nom du bonsaï fFrançais : Bruno Heller. Il s’agit des 36 vues du mont Fuji de Hokusai, une série que j’ai commencé il y a quelques années. Plusieurs pots ont déjà été livrés.

Exemple d'un pot fini, émaillé.
      
L'arrière du pot


 Le projet pour Bruno Heller

Après la création du pot en porcelaine,
je dessine l’estampe au crayon à papier
sur une des faces.
Pour ce pot, il s’agit du reflet du mont Fuji
dans le lac Kawaguchi, vu depuis le col
Misaka dans la province de Kai.

Avant de commencer à sculpter
le pot,
je fais une analyse des différents
niveaux du paysage.
Quelle partie détacher afin
de donner plus de perspective
à un dessin en 2D ?
Les deux points importants ici
sont le mont Fuji et son reflet
dans l’eau.
Je commence donc par détourer
le mont Fuji et par lui donner
plus de relief
pour ensuite détacher
les différents éléments,
du plus éloigné au plus proche.


J’ai choisi ici de détourer le reflet du Fuji
comme s’il était en relief pour lui donner plus
d’importance, mais aussi pour pouvoir creuser
la partie représentant le lac.
Ce choix graphique me permet de détacher 
les berges tout en conservant la perspective
 et en évitant ainsi de surcreuser le pot.


Une fois les grosses masses faites,
je passe au détail tout en gardant
à l’esprit que l’émail fera une partie
du travail.


Je passe un pinceau imbibé d’eau sur la poterie.Cela permet de vérifier
que je n’ai pas de bulles dans la porcelaine,
d’enlever la poussière et de lisser les petites aspérités.


















































 


Après quelques jours et avec un œil nouveau,
je reviendrai certainement faire des retouches avant la cuisson.








1 commentaire:

  1. Bonjour,

    Je viens de découvrir votre page sur la recommandation de votre voisine, Christelle. Je vais exploiter le site pour avoir des conseils d'entretien de mon bonsaï.
    Merci pour le partage de votre passion.

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