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mercredi 28 septembre 2016

Découvrez le sommaire d'Esprit Bonsaï n°84 ! / Discover Esprit Bonsai International #84 summary!


Voici le sommaire de ce numéro 84 octobre-novembre 2016 :


04 Actualités, magazine  

L'Esprit du bonsaï
07 Créer un bonsaï, et pourtant, ... 

Dans les expos
08 Lituanie : nouveaux horizons et nouvel esprit dans le bonsaï
14 Malaisie : bonsaï et suiseki au Royal Floria Festival 

Des hommes et des arbres
20 Andrea Melloni : "Le bonsaï ... un travail sur soi-même" 

A faire ce mois
26 Nettoyez les pins 

Les fiches de l'apprenti
29 Calendrier des travaux : septembre, octobre, novembre 

Pour bien débuter
34 Du fil à tordre 

Les yeux dans les arbres
38 Les blessures de la vie 

Shohin : les petits bonsaïs
40 Les étapes pour créer un érable 

A voir en détail
46 Les tailles d'automne des feuillus
50 Ishizuki : faire un paysage sur une roche 

Du côté des feuillus
56 Pour former un buis 

Du côté des conifères
61 Pour la puissance d'un genévrier des Rocheuses 

Imaginer un arbre différent
66 Un genévrier très naturel 

Des pots et des potiers
68 Pots à shohin, 2e partie : des artistes et leurs chefs-d'oeuvre 

A côté des bonsaïs
72 Imperata cylindrica' Red Baron' s'habille de rouge 

Ikebana
74 Sugetsu : belles des champs
76 Ohara : un maître japonais invité pour un jubilé 

Clubs et passionnés
78 Tropik Bonsaï Club : ils ont fêté vingt ans de passion

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Here is EBI #84 October-November summary:


4 News and resources

The Spirit of Bonsai
7 Creating a bonsai, but ...

Exhibitions
8 Lithuania: New horizons and a new bonsai spirit
14 Malaysia: Bonsai and suiseki at the Royal Floria festival

Trees and People
20 Andrea Melloni: “... all a work on oneself”

Task of the Month
26 Pine clean-up

Bonsai Basics
29 Work calendar:September, October and November

Getting Off to a Good Start
34 Let’s twist again

Treegazing
38 The traumas of life

Shohin: Small Bonsai
40 Creating a maple, step by step

Techniques in Detail
46 Autumn pruning for deciduous trees
50 Ishizuki: creating a landscape on a rock

Spotlight on Broadleaves
56 Training a box tree

Spotlight on Conifers
61 Strength for a Rocky Mountain juniper

Re-Imagining a Tree
66 A very natural juniper

Potters and Pots
68 Shohin pots, part2: Artists and their masterpieces

Besides Bonsai
72 Imperata cylindrica “Red Baron”: A red outfit

Ikebana
74 Sogetsu: Beautiful field flowers
76 Ohara: A Japanese master invited to a jubilee celebration

Clubs and Enthusiasts
78 Tropik Bonsaï Club Celebrating twenty years of passion

lundi 26 septembre 2016

SALON NATIONAL DU BONSAÏ de Maulévrier les 10 ET 11 SEPTEMBRE 2016




Événement incontournable dans le Grand-Ouest de la France, le Salon National du Bonsaï de Maulévrier, dans le Maine-et-Loire, réunissait près de 60 bonsaïs de haut niveau les 10 et 11 septembre derniers.
Alexandre Escudero, invité d’honneur de cette édition, présentait sept arbres de sa collection. Hiroyoshi Yamaji, artiste professionnel japonais de bonsaï, animait deux stages le samedi et le dimanche.
Des prix coups de cœur étaient remis à quelques arbres de l’exposition :
- Coup de cœur “Naturel” : pin sylvestre, de Alexandre Wamaere.
- Coup de cœur “Elégance” : cerisier de Sainte-Lucie, de Cédric Chamberland.
- Coup de cœur “Force et puissance” : Ginkgo biloba, de Pierre Yves Lidec.
- Coup de cœur “Vénérable” : pin blanc du Japon, de Pierre de Meckenheim.
- Coup de cœur “Harmonie” : composition shohin, de Guillaume Billaud.
- Coup de cœur “Alexandre Escudero” : composition shohin, de Lionel Penvern.
- Coup de cœur “Hiroyoshi Yamaji” : genévrier de Chine, de Rémi Guillot.
Un prix Coup de cœur du public a été attribué. L’arbre plébiscité par les visiteurs est le chêne pédonculé présenté par Monique Godet.

Pendant ces deux jours, en complément de l’exposition, Alexandre Escudero a fait une conférence sur le thème du « Kazari, la présentation traditionnelle japonaise», et une démonstration « Ishizuki, plantation de genévrier sur roche », pour un public averti ou non au sein de la salle d’exposition.
Des animations étaient également proposées par différents intervenants : travail de formation sur un arbre, démonstration de taille de pierre et création d’une lanterne japonaise, visites commentées de l’exposition.
À proximité de la salle d’exposition et proche de l’entrée du parc, les visiteurs ont pu faire des achats auprès des treize professionnels du bonsaï présents constituant le « village professionnel » créé pour l’occasion.
Plus de 2 000 visiteurs ont découvert le Salon national du bonsaï et le Parc oriental et au cours du week-end.
Rendez vous les 9 et 10 septembre 2017 pour une nouvelle édition du Salon national du bonsaï.

Par Oriental de Maulévrier
Route de Mauléon
49360 Maulévrier
http://www.parc-oriental.com/

Chêne pédonculé de Monique Godet

Pin sylvestre de Alexandre Wamaere.

Composition shohin de Guillaume Billaud.

Composition shohin de Lionel Penvern.

Ginkgo biloba de Pierre Yves Lidec.

Genévrier de Chine de Rémi Guillot.

Cerisier de Sainte-Lucie de Cédric Chamberland.

Pin blanc du Japon de Pierre de Meckenheim.

lundi 19 septembre 2016

L'ikebana Sogetsu s'expose du 25 au 27 novembre à Sarzeau, en Bretagne


Du 25 au 27 novembre 2016, pour célébrer la fin de l’automne et le début de l’hiver, Soazic le Franc, maître de l’école d’ikebana Sogetsu, et son équipe présentent une exposition dans le tout nouvel espace de l'îlot Poulmenac'h, au cœur de Sarzeau, dans le Morbihan, autour des quatre thèmes : kiku (chrysanthème), yuki (neige), hayate (bourrasque) et samouraï.
Durant les trois jours de l’exposition, les visiteurs pourront assister à des démonstrations d’ikebana Sogetsu. Une conférence sur le feng shui du jardin aura lieu le samedi à 14h par Evelyne Le Loch. Soazic Le Franc présentera son livre, Chant de Fleurs, et le dédicacera pendant les trois jours.

Lieu :  
Ilot Poulmenac'h 
Place Elie de Langlais
56370 SARZEAU

Horaires : 10h à 17h30 le vendredi
10h à 19h samedi et dimanche

Démonstrations
Feng shui : samedi 14h
Art floral : tous les jours à 11 h, 14Î et 16 h 30
 
Entrée : 4€


vendredi 16 septembre 2016

Lumineuses fractures : une exposition de François Jeker à Mulhouse

François Jeker, artiste connu du bonsaï, expose des peintures, des céramiques et des photos de land'art à la Cour des Chaînes, à Mulhouse, du 3 au 18 novembre 2016.




 D’après les puristes, une oeuvre d’art devrait parler d’elle même et tenter de l’expliquer serait un aveu de faiblesse. Ils ont peut-être raison, mais du coup, ils excluent du monde de l’art une importante frange du public qui ne demande qu’à s’y familiariser. A commencer par les enfants.
L’artiste a un devoir de pédagogie pour rendre l’art accessible au plus grand nombre.
Mais c’est un exercice difficile.
Pourquoi ? L’artiste, même s’il croit avoir une intention claire, homogène, structurée, ne peut être conscient que d’une infime partie de ce qu’il raconte dans son travail. Il y a aussi la barrière du langage. Appliquer des mots sur une réalité complexe, contradictoire et très intime, c’est enfermer,
caricaturer, déformer et peut-être même mentir. La moins mauvaise solution pour expliquer une démarche, c’est de donner quelques pièces du puzzle, non pas de la partie centrale de l’image, mais de la périphérie. Le pouvoir évocateur de ces quelques pièces pourront suggérer des pistes, sans montrer le coeur du coeur de cette images.
Alors voilà quelques uns de ces éléments périphériques et anecdotiques.

Le Japon
• D’après la pensée shintô, la vieille religion autochtone, l’homme n’est qu’un petit élément d’un grand tout, la nature.
Un élément fragile, dépendant, vivant d’interactions très fines avec la nature.
Ainsi, pratiquer l’art du bonsaï, c’est d’abord apprendre à se plier avec bonheur aux contraintes que nous impose la nature (à commencer par celle du temps qui passe), à se laisser guider par l’arbre, à se mettre à son service en toute humilité. D’autant que nous ne sommes jamais propriétaires d’un
bonsaï, nous n’en sommes que les dépositaires transitoires. Quand nous ne serons plus là, il continuera à vivre ailleurs, caressé par d’autres mains. En occident, nous pensons (pensions ?) au contraire être le centre et les propriétaires de l’univers. C’est ce que nous suggère la Genèse. Nous pouvons donc user et abuser de la nature sans vergogne.
Picasso disait « La nature est notre ennemie, il faut la violer»…
Les jardins de Le Nôtre, à Versailles, avec ses alignements géométriques rigoureux et symétriques, ne sont qu’une façon d’affirmer la domination de l’homme sur la nature. Celle-ci nous rappelle en permanence que c’est bien
prétentieux.
• Dans le jardin japonais, en particulier le « Kare san sui », le jardin sec, le concept global, le choix et la forme des végétaux, leur agencement avec les pierres et du gravier donnent une impression de naturel. Pourtant, çà et là, nous allons trouver des bordures en pierre, des pas japonais rigoureusement carrés ou rectangulaires qui symbolisent l’homme qui cherche à vivre en harmonie avec la nature.
• Le kintsugi, « jointure en or » en japonais, est une technique utilisée pour réparer des poteries anciennes de valeur. Lorsqu’il manque des tessons, ils sont remplacés par de l’or massif.
Tout cela pour dire que l’or n’a pas d’importance, et que ce qui a de la valeur, c’est la poterie ancienne, brute, patinée par le temps, d’une beauté âpre.
En Équateur aussi, les chamans faisaient une offrande symbolique à la nature en déposant de l’or sur des roches ou au pied d’arbres remarquables.

Quiberon
Les falaises de Quiberon (en Bretagne) sont d’une beauté époustouflante. Une véritable dentelle de pierre sculptée par les vagues, la tempête, le vent, le gel. La nature nous démontre sa créativité souvent plus vaste que celle des humains, nous prouve sa puissance.
La roche, du granit, n’a pas résisté à l’usure du temps et aux intempéries. La roche la plus dure est paradoxalement éphémère, elle aussi.

Plein et vide
La notion de plein et de vide est fondamentale dans la peinture chinoise, coréenne et japonaise. Les Japonais disent « Ce n’est pas la rose qui est belle, c’est le vide qui est autour » ou « La beauté réside là où il n’y a rien ».
Voilà qui peut paraître bien exotique à nos yeux. Pourtant, il suffit de regarder les oeuvres du Caravage ou de Rembrandt : les vides immenses de la pénombre mettent en lumière les petites parties les plus signifiantes de la toile.

La nouveauté
Nous idolâtrons la nouveauté. « Tout beau, tout neuf » La nouveauté pour la nouveauté n’est-elle pas une impasse ? « La nouveauté est une vieille histoire ». En art surtout.
Il suffit d’aller à Lascaux, à la grotte Chauvet ou au Musée des arts premiers pour se mettre face à l’évidence. Le concept de nouveauté est bien illusoire.
Bien sûr, aujourd’hui, nous bénéficions de techniques nouvelles, mais ce ne sont que des moyens. Sur le fond, rien ne change, tout a été dit ou fait. Ne nous faut-il pas privilégier la singularité d’une oeuvre, plutôt que son caractère « novateur » ? Au Japon, des artistes contemporains utilisent les mêmes pinceaux, le même papier, la même encre qu’au début du 16e siècle. Et créent chacun une oeuvre contemporaine originale, unique et sincère.

Le métier
Nous avons parfois tendance à nous pencher davantage sur la démarche d’un artiste que sur le résultat de son travail. Certains, à l’extrême de ce raisonnement, dénigrent le métier. Le métier, la maîtrise technique, sont pourtant indispensables. D’abord par politesse pour le spectateur dès lors que l’artiste
a la prétention de montrer. Ensuite, pour qu’il n’y ait pas de déformation due à la maladresse, entre l’idée initiale et l’oeuvre finale.

Avec ces quelques éléments du puzzle, chacun pourra reconstituer sa propre image, qui sera tout aussi légitime que celle de l’artiste. Elle ne lui appartient plus dès lors qu’il a signé son travail.
A ce moment là, c’est le spectateur qui détient la vérité de ce qu’il décèle dans l’oeuvre.
François Jeker

Le parcours et le propos de l'artiste
François Jeker a étudié à l’école des Beaux-arts de Mulhouse, dans les années 70, pendant 7 ans.
Il a exposé pour la première fois ses toiles et photographies au Japon, en 1995, d’abord à Nagoya avec M. ITO, artiste peintre spécialisé dans la représentation des pivoines et des arbres, ensuite dans le Sogetsu Keikan à Tokyo : son travail avait été sélectionné par Hiroshi TESHIGAHARA, réalisateur de cinéma, maître d’Ikebana et collectionneur d’art.
Il a ensuite participé à différentes expositions collectives avec son ami Itsuki YANAÏ au Japon, puis avec d’autres artistes en Europe. Dans les dernières années, il s’est concentré sur trois types d’expression : la peinture, la céramique et le Land’art. Si les techniques diffèrent, les thèmes sont toujours les mêmes : la place de l’homme dans la nature, le rapport au temps.
Les peintures sont réalisées à l’acrylique, avec des rehauts à feuille d’or, un jeu entre vernis mats et brillants.

Pour une série de toiles, il a collaboré avec Denise LACH, calligraphe de renom international, auteure de plusieurs ouvrages publiés en trois langues.

Lorsqu’il rencontre une belle roche lors de ses voyages autour du globe, il fait un cadeau symbolique
à la nature en apposant des couches d’or de différents carats. L’or reste en place, il n’emporte que la photo.
Les céramiques ont été crées lors d’une résidence à l’IEAC, Institut Européen des Arts Céramiques
de Guebwiller. Passionné par l’art du bonsaï, il a écrit plusieurs ouvrages sur ce thème et circule dans le monde entier pour y donner des ateliers et conférences.
Il est le concepteur de l’exposition Bonsai Euro Top 30 dans le cadre des Folies’flore au Parc Expo à Mulhouse.

Cour des Chaînes
15 Rue des Franciscains, 68100 Mulhouse, France