Journalistes, citoyens, nous sommes, comme la grande majorité des Français aujourd’hui, très affectés et émus par les assassinats barbares d'hier. A notre niveau, et dans le domaine qui est le nôtre, nous tenons aussi à ce que la liberté de penser, la liberté d'affirmer nos convictions, nos opinions, parfois avec humour, reste inébranlable, comme elle doit le rester pour l'ensemble de la presse, et dans notre République.
Au travers de Charlie Hebdo et de personnes qui ne sont pas, cette fois, anonymes, c'est un peu nous tous qui sommes visés, tous ceux qui se sentent proches et n’acceptent aucun extrémisme quel qu'il soit, revendiquent une tolérance et une liberté de pensée qui ne soit dictée par personne, et une solidarité avec chaque être humain, quelle que soit sa race, sa couleur ou sa religion.
Nous tenons à exprimer ici notre solidarité avec Charlie Hebdo. En cette période, gardons-nous de tomber dans le simplisme réducteur de l’amalgame. Nous préférons suivre l'appel de Robert Badinter à « ne pas tomber dans le piège » tendu par tous ceux qui, à l'origine de ces actes odieux où bien qui s'en nourriront, appelleront à la haine, à l'islamophobie, et donc à la peur d'hommes envers d'autres. Restons unis et solidaires, discutons avec bienveillance et tolérance, rejetons la bêtise et l’obscurantisme.
Yann Baude et Christian Fournereau, pour la rédaction de Esprit Bonsaï - LR Presse
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